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C'est sur le tard que je découvre le monde imaginaire de Boris Vian et Raymond Queneau. Ce fut pour moi une révélation à telle enseigne que mes premiers collages expérimentaux "la valse J" et " Quenomanie " leur sont consacrés... Bois, vieilles boîtes de conserve, articles de journaux, publicités, photographies sont détournés de leur fonction supposée pour être aussitôt découpés, pliés, transformés, triturés, malaxés, modelés jusqu'à obtention d'un amalgame hybride et délirant. Tout objet, même le plus banal, s'il est apprivoisé, déstructuré, exposé sous une lumière insolite ou transposé dans un décor transfiguré peut devenir le prolongement visuel d'une dimension surréaliste qui ouvre des perspectives insoupçonnées. Mes sculptures composites sont devenues pour moi un mode d'expression à part entière qui me permet d'évacuer mes humeurs et mes impatiences face à la dictature du conforme et du rationnel. |
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Il y
a du soleil dans la rue Il y a du soleil dans la rue Et l'soleil Le soleil Mais moi j'ai la nuit dans ma
poche Et l'soleil Alors... Car y a du travail dans la vie Y'en a qui comprennent pas la
vie BV - 1954 |